Les Instruments du Maloya
Le Maloya est une musique profondément enracinée dans l’histoire et la culture réunionnaise. En plus des chants, qui forment l’élément principal du Maloya, ses percussions lui donnent sa force et son identité.
Faisons le tours de ses percussions emblématiques qui font vibrer le Maloya.
Le Roulèr : Le Battement du Cœur de La Terre
Le roulèr est traditionnellement fabriqué a partir d’une barrique en bois, sur quoi une peau de boeuf est tendue par des clous ou des cordes. Le musicien assis à califourchon sur le roulèr, frappe la peau avec les mains ouvertes. Le roulèr détient un son de basse profond qui résonne dans la terre et le corps.
Le Kayamb : Le son de l’Ocean Indien
Le kayamb est fabriqué avec des tiges de fleur de canne à sucre et de graines de safran maron ou de conflor. Secoué latéralement, il produit un son aïgue et cadencé qui accompagne la voix et les autres instruments. On retrouve les cousins du kayamb, avec des noms différent, au Mozambique, au Kenya, dans l’archipel des Comores, ou encore à Madagascar.
Le Bobr : L’Arc Musical
Le bobr ou sombrèr est un instrument à corde, composé d’un arc en bois, d’une calebasse en guise de caisse de résonance et d’une corde en métal ou en choka.
Le musicien tient le bobr dans une main, la calebasse contre son torse et avec l’autre main tape sur la corde, muni d’une baguette que l’on appelle un batavek.
Le mouvement de la calebasse sur le torse du percussionniste modifie la résonance du son. Certain musicien pince la corde avec leur index, d’autre avec une pierre pour changer la note.
Le bobr, produit une note en bourdon qui lui donne un aspect envoûtants. Il peut être souvent confondu avec son cousin plus connu, le Berimbao du Brésil.
Le Piker : L’esprit de la forêt
Le piker est un instrument fait à partir d’un morceau de bambou. Il est frappé avec des baguettes en bois, produisant un son rond et doux, tout en restant percussif. Il apporte une assise rythmique supplémentaire au Maloya, en complément des autres percussions.
Le Sati : Le son de l’usine de canne à sucre
Autrefois fabriqué à partir d’un baril en metal, le sati est aujourd’hui généralement fait d’un feuille en tole posé sur un stand. Il est frappé avec des baguettes en bois. Il produit un son sec et métallique, ajoutant du contraste et l’accentuation qui défini le rythme du Maloya.
Conclusion : Une musique vivante et en perpétuelle mouvement
Ces instruments, à la fois simples et puissants, fabriqué à l’origine de manière rudimentaire, nous rappelle d’où vient l’âme du Maloya. De cette époque où des hommes et des femmes déshumanisé y trouvaient le moyen de se reconnecter à l’essence de leur Être, pour ne pas oublier qui ils sont et continuer à exister.
Certaines images d’archive nous montre que des instruments aurait disparue au fil du temps, comme le timba, qui serait était un genre de xylophone posé au sol, proche du timbila Mozambiquain.
De nos jours, les musiciens continu à developper des techniques de jeu sur les percussions de Maloya et à les intégrés à des sonorités modernes.
Bien que la transmission ai longtemps était faite uniquement en famille et à l’oral, aujourd’hui des associations et des structures, comme le Conservatoire à Rayonnement Regional de La Réunion, permettent d’apprendre à jouer du Maloya de manière traditionnelle.
🎨Illustrations des instruments réalisés par Emma Abbezot
📌 Et toi, as-tu déjà essayé de jouer du roulèr ou du kayamb ? Partages ton expérience en commentaire !
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